La bourse a connu des difficultés au cours de l’année 2018, avec une baisse du CAC40 et du SBF 120 de l’ordre de 6% en moyenne. Mais plus d’une quinzaine d’actions sont en chute libre, avec une dégringolade de l’ordre de -50% sur la période. Alors que faire de ses actions lorsque leur valeur ont perdu plus de 50%?
CAC40, CAC60 et SBF 120 ne doivent pas être mis dans le même panier, car si les indices du CAC40 affichent une baisse moyenne marquée voire particulièrement forte sur certaines valeurs, il faut faire le distinguo.
Se pencher sur les small caps, les mid caps et les big caps au cas par cas permet d’avoir une vision claire et globale sur la manière de gérer son portefeuille d’actions même lorsque la bourse chute. En analysant quelques valeurs de big caps comme Renault, Athos ou Valéo par exemple, la chute de leur cours trouve des justifications : contexte économique complexe, perte de clientèle…
En cherchant à comprendre les leviers qui ont entraîné une forte chute, on s’aperçoit que les problèmes sont cycliques et qu’à terme une nouvelle valorisation est plus que probable. Ces entreprises du CAC40 voire du CAC60 sont pour la plupart empêtrées dans des problèmes sur le court terme, leur santé économique et financière n’est pas fondamentalement remise en cause. Aussi, conserver ces actions est stratégique.
L’autre effort d’analyse porte sur les « petites » valeurs, celles du SBF 120, soient celles dont le capital est inférieur à 1 milliard d’euros. Ce sont sur ces valeurs en particulier que la bourse a connu sa plus forte baisse. Des actions ont été vendues toute l’année, sans distinction avec comme conséquence une chute proche du krach. La moitié de ces valeurs ont perdu 30% de leur capitalisation, un quart en ont perdu 50% voire 75%. L’une des raisons étant que ces entreprises sont essentiellement actives sur l’Europe, très peu tournées à l’international, elles présentent donc des risques voire une perte d’intérêt de la part des investisseurs, leur cours a donc dégringolé.
Ces petites valeurs sont beaucoup plus problématiques à gérer au sein d’un portefeuille d’actions. Car elles souffrent d’un cruel manque de visibilité, elles ont tendance à être oubliées avec le temps. Leur niveau très faible de capitalisation les fait passer sous les radars. Le risque est de rester longtemps à un niveau plancher.
Dans ce cas, la question est de savoir quelle sera la rentabilité à court terme de ces paquets d’actions de petites et moyennes valeurs. Si la rentabilité sur une période de trois à cinq ans peut être au rendez-vous, conserver ces actions est judicieux. C’est le cas de valeurs de mid caps qui ont subi une forte chute sans réelle justification liée à leur croissance interne et externe. Aucun signal propre à leur fonctionnement n’est de nature à alerter sur le moyen et long terme. Aussi, conserver ces actions est judicieux.
Les petites et moyennes actions demandent un effort d’analyse plus poussé que les plus grandes valeurs du CAC40. Certaines pourront être mises de côté pour de bon mais d’autres méritent d’être conservées car leur santé est bonne, leur marché est porteur, les perspectives d’avenir sont donc encourageantes. Il s’agit d’entreprises qui opèrent sur des secteurs d’activités liés aux technologies, à l’environnement, à la santé, aux énergies renouvelables. Elles ont été mécaniquement entraînées vers le fond cette année mais les conserver dans son portefeuille d’actions est judicieux sur le moyen et long terme. Leur chute en bourse est passagère, leur valorisation est dans ce contexte une affaire de temps, et de patience pour l’investisseur.